La vieillesse a longtemps été considérée comme un risque : celui de devenir, avec l’âge, incapable de travailler et de subvenir à ses besoins.

Le mécanisme de la retraite, en réponse à ce risque, est à l’origine des régimes de sécurité sociale. L’architecture du système actuel est le fruit de l’histoire économique et sociale de notre pays.

En 1945, la création de la Sécurité sociale répond à l’ambition de construire un régime d’assurance vieillesse couvrant l’ensemble de la population. Toutefois, l’existence antérieure de pensions de retraite pour les salariés du secteur public et les cadres du secteur privé, combinée aux réticences des non-salariés à l’instauration d’un régime unique, conduisent à construire un système de retraite basé sur les catégories socio-professionnelles.

Pour autant, ni la diversité ni l’autonomie des différents régimes créés n’empêchent la mise en place de mécanismes de solidarité entre les régimes et au sein d’eux.

Plus tard, pour garantir aux personnes âgées un minimum de ressources, des filets de sécurité sont créés en complément des systèmes de retraite obligatoire, ou pour assurer ceux qui ne relèvent pas de tels dispositifs.

En un siècle, la couverture vieillesse de base est étendue à toute la population ; il faut 30 ans pour généraliser la retraite complémentaire.

Les régimes de retraite obligatoires fonctionnent sur le principe de répartition : les cotisations versées aujourd’hui servent à payer immédiatement les retraites, tout en ouvrant aux actifs des droits pour leur future retraite. Le système est donc fondé sur une solidarité entre les générations.

 

 

  Zoom sur le calcul de la retraite

 

  Le mode et les éléments de calcul de la retraite sont différents selon les régimes. 

  Les régimes en annuité

  • Les régimes de base des salariés du secteur privé 

  • Les régimes spéciaux des salariés du secteur public et assimilés et les régimes alignés calculent les droits à la retraite sur la base du nombre d’années de cotisations : les " annuités " selon trois modèles :

    • Le régime général garantit, sous condition d’âge minimal et de durée d’assurance, 50% du salaire de référence.

    • Le régime des fonctionnaires garantit, sous condition d’âge et de durée d’assurance, 75% du revenu d’activité hors primes. L’emploi doit avoir été effectivement occupé depuis 6 mois au moins au moment où l’intéressé cesse son activité.

    • Les régimes des professions libérales garantissent une prestation forfaitaire variable uniquement en fonction de la durée d’assurance ; le régime des mineurs répond à la même logique.

 

  Les régimes complémentaires : le calcul en points

  L’autre modèle de fonctionnement est celui des régimes complémentaires : ce sont les régimes dits "en points". 

  Chaque année, le montant des cotisations versées en fonction "du salaire de référence" est converti en points. Ainsi, chaque assuré peut acquérir X points au cours de sa carrière.     

  Le montant de la retraite perçue dépend du nombre de points acquis ; la valeur du point est fixée chaque année par chaque régime.